L’auto-entrepreneur (AE) doit savoir fixer son prix et ce n’est pas si facile, surtout au début.

Il doit aussi cotiser suivant le chiffre d’affaire (CA) généré, notamment pour sa retraite, et en particulier s’il s’agit d’une activité à temps plein.

Les taux de cotisation varient suivant l’activité. Le calcul du taux n’est pas le même pour la vente de marchandise et la prestation de services.

Calcul des vieux jours

Là encore, les chiffres varient selon l’activité, mais pour la prestation de services, par exemple, il faut dépasser les 3 000 € par trimestre pour valider autant de trimestres.

La retraite de l’AE dépend directement du chiffre d’affaires déclaré. Le statut en soi ne suffit pas.

Ainsi les baisses d’activité éventuelles peuvent avoir des conséquences à très long terme :

baisse de CA, retraite aux abois

Heureusement, il existe des solutions pour éviter le gaspillage comme le Plan d’Épargne Retraite (PER) ainsi que d’autres versements alternatifs et complémentaires.

C’est important de le dire car, même si la documentation ne manque pas sur le sujet, peu de gens la lisent au final et beaucoup se contenteront des versements obligatoires.

Les auto-entrepreneurs cotisent moins que les salariés en moyenne.

Le statut d’AE est flexible mais certaines cotisations prélevées automatiquement dans le cadre du salariat sont à faire “manuellement”.

Mais c’est quoi ces points ?

Pour le moment, le régime général ne fonctionne pas avec des points mais des trimestres validés.

Actuellement (2025), on parle de 168 à 172 trimestres à valider pour une retraite à taux plein, ce qui fait 42-43 ans.

On valide 1 trimestre par tranche de chiffre d’affaires.

Le régime complémentaire, quant à lui, utilise bien un système de points.

Dans ce cadre, chaque point a une valeur (qui varie suivant le régime) et on multiplie la valeur du point par le nombre de points pour déterminer le montant de la pension complémentaire.

C’est un peu plus complexe avec la Cipav (exemple : pour les micro-entrepreneurs) puisque l’organisme gère à la fois la retraite de base et la retraite complémentaire des professionnels libéraux affiliés avec un système de points.

Pour autant, l’affililation est automatique donc plus on va générer et déclarer du CA et plus on va cumuler sur les deux tableaux.

0 € déclaré ≠ 0 € cotisé

Si on prend le cas extrême du 0 € déclaré, les droits à la retraite vont être perdus mais on peut racheter en quelque sorte les trimestres manquants.

Tout comme les salariés, les AE peuvent augmenter le montant de la pension artificiellement. Il faut contacter la caisse de retraite pour évaluer la situation.

À partir de 67 ans, la loi (à l’heure ou j’écris ^^) prévoit un taux plein quel que soit le nombre de trimestres validés.

Cette mesure vise à protéger les personnes qui auraient des vies accidentées pour X raisons.

De quoi rassurer les plus anxieux mais ce serait dommage d’avoir une décote avant cet âge canonique pour une simple négligence, d’autant que le prix de rachat est assez costaud et soumis à conditions.

Je peux voir la matrice

La simplification c’est bien, mais on peut perdre de l’info et même se tromper au final.

Tout est fait pour accélérer les démarches, mais on en oublierait presque comment cela fonctionne !

Pour la prestation de services, on parle d’un abattement d’environ 50%, donc la moitié du CA. Ce chiffre est pris comme base de calcul des droits à la retraite.

Le barème prend en compte les 25 meilleures années de revenus sur lequel on applique un taux de liquidation ainsi qu’un ratio du nombre de trimestres validés par rapport aux trimestres requis.

Et voilà ! C’est le moment où on va presque tous décrocher pour finalement faire confiance au système en place pourvu qu’on n’ait pas à mettre les mains dedans.

Sous-cotiser c’est moche

Le mauvais calcul des cotisations a des conséquences importantes à long terme et c’est bien là le problème.

La majorité des enthousiastes qui se lancent ne vont pas le prendre en compte. Même si le CA est au rendez-vous, c’est dommage de ne pas en profiter pleinement.

Cela peut aboutir aux situations suivantes :

  • cumul emploi-retraite : exercer une activité professionnelle tout en touchant sa pension
  • décalage de l’âge de départ sans possibilité d’aménagement ni d’avantage fiscal
  • problèmes financiers à la retraite

Encore des liens, toujours des liens…