Template or not template ?

© Sigmund sur Unsplash
Voix non supportée
Navigateurs compatibles :
- Firefox
- Microsoft Edge
- Safari (iOS 14.5+)
- Opera
- Chrome
Il existe une multitude d’outils de publication et de templates prêts à l’emploi pour qui veut démarrer son blog.
On peut maintenant le construire avec des prompts pour les modèles d’Intelligence Artificielle.
État des lieux
Quel que soit son profil, technique ou pas, on a quand même l’embarras du choix pour publier des articles en 2025.
Pour être efficace, on peut même juste utiliser les réseaux sociaux comme plateformes de publication, et j’inclurais bien LinkedIn, même s’il s’agit d’un réseau professionnel.
Dans cette perspective, on aura plusieurs avantages :
- pas de blog à maintenir (apparence, contenu, backups, sécurité, etc.)
- pas d’hébergement web à gérer et à payer
- pas de nom de domaine à gérer et à payer
- le partage automatique
- etc
Bref, on évite toutes la plupart des contraintes liées à une présence en ligne à l’ancienne.
Suivant l’activité et le but recherché, ça peut être un calcul plutôt malin et ça n’empêche pas de développer des services annexes ou une newsletter en parallèle.
Présence en ligne obligatoire
Si je reviens au dév, et en particulier dans le web, on peut encore lire des articles avec les injonctions suivantes :
why you should blog
why you should have a portfolio
Ce n’est pas forcément un problème en soi mais c’est assez simpliste et surtout ce n’est pas un conseil à donner systématiquement aux débutants.
D’abord, suivant la profession ou la spécialisation, l’urgence se fera moins sentir.
Si on travaille côté back (arrière-guichet en français), on ne sera pas jugé sur sa présence en ligne ou un blog ou un beau portfolio.
Pis encore, cela pourrait envoyer des signaux contradictoires qui vont juste enlever des opportunités.
Si on travaille côté design ou front (en vitrine cette fois), le portfolio pourra faire gagner des points s’il se démarque.
Tu veux faire autorité ?
Publier des articles techniques présente tout de même certains avantages :
- c’est une excellente activité complémentaire à la fois pour travailler son expertise et pour discuter avec d’autres professionnels
- on apprend en public et on construit une mini-base de connaissances partagée
Par expérience, et malgré quelques succès, je dois dire qu’il est difficile d’être précis à 100 % même en étant expert de son domaine, car on va souvent simplifier certains concepts pour rester digeste et parfois généraliser son cas, ce qui pourra induire en erreur toute personne n’ayant pas le recul nécessaire ou le même niveau d’expérience.
Ce processus a tendance à se reproduire, même à l’ère de l’IA. C’est même presque pire parce que les débutants se retrouvent bombardés d’informations parfois obsolètes.
Le site stackoverflow.com n’a pas fermé ses portes malgré la vague et les dévs continuent de copier-coller des bouts de code, histoire de faire le job ou de corriger des bugs coriaces.
Dans ces cas-là, l’IA fait office de super-agrégateur mais on retrouve fréquemment stackoverflow dans les sources (quand elles sont citées).
Auto-hébergé ou plateformes spécialisées ?
Je me rappelle avoir eu cette discussion il y a quelques années avec mon CTO de l’époque (la personne qui supervise et chapote les profils techniques) sur le coût en temps lié à un blog auto-hébergé avec du code maison.
Personnellement, je code tous mes sites surtout parce que j’aime avoir la main sur mes contenus et [re-]travailler mon Cascading Style Sheets (CSS), autrement dit l’apparence du site, discipline où je n’ai jamais particulièrement excellé.
Cependant, mes disponibilités varient et il est très difficile de maintenir une régularité sur des années, or le rythme de publication est une part importante de l’équation (surtout si on vise une quelconque audience).
J’ai tout de même fini par publier mes articles techniques uniquement sur une plateforme externe dédiée au dév car partager du code et en discuter dans les commentaires est une partie autrement plus chronophage à coder si on veut tout bien gérer.
Claude code et autres générateurs
Des outils comme Claude Code réduisent le temps consacré au code significativement mais, pour des projets personnels, l’efficacité ne peut pas être l’unique objectif.
Pour l’instant, même avec des prompts très affutés, on se retrouve vite avec un site très impersonnel, comme à l’époque des templates, ce qui peut tout à fait convenir et sera toujours mieux qu’un affichage mal maîtrisé mais qui n’est pas satisfaisant dans mon cas.
Sur ce point, le dév agentique offre de nouvelles perspectives, avec la possibilité de cadrer les modèles d’IA dans un contexte enrichi et spécifique même si la technologie n’est peut-être pas encore assez mature.